Petite semaine à Saint Andéol

7 avril 2019 0 Par nadine-moncey

LA CASA – Drôme des collines – mars 2019

La Casa : grande bâtisse en pierres de taille scintillantes sous le soleil du Sud, posée au sommet d’un coteau de la Drôme des collines.
Bien que tournant le dos au hameau de Saint Andéol, la demeure recèle une multitude de preuves d’ouverture au monde de ses propriétaires.
Au premier regard, c’est le jardin qui impressionne : les plantes aromatiques, les fleurs de rocailles, les arbustes exotiques côtoient potager en carrés, oliviers, herbes folles qui se laissent bercer par le murmure de l’eau de la mare. Une sculpture aux allures de menhir donne le ton.
Dès l’entrée dans le gîte, ce sont les peintures qui s’offrent à la vue des visiteurs. Martine signe là quelques œuvres personnelles colorées ou pas, inspirées de ses centres d’intérêt, de ses tourments face à la dégradation de la nature. La visite de son atelier confirmera cette tendance.
A l’étage, d’autres tableaux, choisis avec subtilité, garnissent les murs ou ont été déposés ça et là, sur étagères, guéridon. Aquarelle, sanguine, fusain, peinture à l’huile, acrylique se succèdent dans une belle harmonie. L’art pictural partage son espace avec quelques poteries, une bibliothèque dans laquelle chacun peut trouver son bonheur et une discothèque qui fait la part belle à la musique classique. Le mobilier exotique lui aussi invite au voyage.
Voilà pour le décor qui néanmoins ne révèle pas tout de ses concepteurs.
Amoureux des arts sous toutes leurs formes et de la Drôme des collines en particulier, ils s’attachent à faire découvrir l’ambiance de leur petit coin de France aux vacanciers.
C’est ainsi que nous avons pu être spectateurs, parmi une vingtaine de participants, d’une répétition à leur domicile du groupe Maloni Fipagi composé de 6 Drômois des collines, passionnés, interprètes principalement de chants polyphoniques traditionnels corses, a capella. Ce groupe compte plus d’une centaine de concerts à son actif et 3 CD. Après un temps d’échauffement de la voix, de gloussements, de grimaces surprenantes pour un public peu averti, les yeux rivés sur la partition, les voix se sont élevées, les tessitures se sont combinées. Et les frissons se sont fait ressentir, parmi les toiles, les sculptures, les photos, les livres, les invités, les victuailles et le Limoncello maison, en toute convivialité.
Et comme si cela ne suffisait pas, en milieu de semaine, découverte de musiciens, autres choristes, autre cadre, autres rencontres.
Que de souvenirs en une si petite semaine !